une manière de ne pas se démunir, est de se rappeler de ce mot ADAPT:

->pour ne pas créer de stress supplémentaire,

->pour réagir de façon calme et ordonnée.

Cette forme de lacher prise, de réaction détendue peut paraitre anodine à première vue mais très importante que cela soit à haut niveau ou pour être finisher.

Bien entendu en amont, il faudra avoir pris le soin d’avoir préparer un maximum d’éventualités, essayer de faire la liste des facteurs limitants, de ses capacités, de l environnement de course.

Bien sur l’expérience est un facteur très déterminant.

Voici quelques billes qui peuvent servir avec cette méthode de manière à s’adapter à tout moment. Avoir quelque chose qui ne tourne pas rond, ne veut pas nécessairement dire que la course est finie. Se préparer pour le pire est la meilleur des choses à faire pour mettre toutes les chances de son coté et espérer la meilleur course possible.

Accepter:
les choses telles qu’elles sont. Vivre le moment présent. Par exemple que ton ventre t’empêche d’avancer et que tu vas te faire doubler un petit moment voir même faire une pause beaucoup plus importante que prévu au prochain ravito.

Diagnostiquer: ce qui part de travers, ce qu il se passe, mon plan d alimentation ne va pas, elle est à revoir. Ou encore une entorse, j attends un peu pour être sur de la décision à prendre.

Analyser:
les solutions possibles: distance du prochain ravito, des secours, de l’elaboration d’un strap, le temps, de jour ou de la nuit. Combien d’heures sans sommeil, fatigue générale, faire le point sur les plus et les moins. Alimentations, vêtements, que puis je faire de mieux, qu’ai je à ma disposition, sur moi, à mon sac de moitié de course ou en possession par mon assistance.

Planifier:
en fonction de l’analyse de tous les élements précédents, le plan devra être très simple plus on avance dans la course, dans la mesure où quand on n’a pas dormi depuis 30 heures parfois, une étape à la fois est la meilleur des choses à faire. Se dire qu il reste encore tant avant la fin est la pire des choses à faire. Appréciez le moment à sa juste valeur.

Transformer:
suite logique de la reflexion, place à l’action, une grosse mise en garde: il n’y a pas de magie en ultra, si vous croyez que le problème va passé dans la demi heure d’un coup de baguette, l ultra n’est pas pour vous. Patience, il va falloir serrer les dents, ceci le plus longtemps possible sinon vous ne verrez certainement pas la ligne d’arrivée.

Je me suis donné une entorse sur une racine.

Accepter que cela fasse mal, que je vais m’arreter , ralentir sur le plan de marche, ca arrive, je passe au dessus de ca.

J’ai une belle omelette mais je pense que ya rien de casser.

Je suis à 1 heure du prochain poste de secours, avec ma cheville surement 2 heures.

Je vais tester ca , demander aux autres concurrents ce qu’ils en pensent si j’en croise, de m’aider pour le strap ou s’il n’ont pas un peu de rab d’eau ou à manger pour atteindre mon assistance.

Je démarre tranquillement une descente ou une montée technique, le plan de marche se transforme, je me rappelle de parler avec la prochaine personne que je rencontre, avid, aide cheville, liquide ou solide.

Cette méthode permet de finir une course plutôt que de l’abandonner au moindre imprévu, cela serait dommage vu le temps ee préparation.

L’adaptabilité est essentielle en ultra.